Au bout de presque 17 jours de traversée, nous sommes arrivés à la Barbade le 28 janvier 2017, un peu fatigués un peu salés mais surtout très curieux de découvrir enfin les Antilles.
Nous avons jeté l'ancre devant Bridgetown, dans une large baie à l'eau turquoise, propice au snorkeling au milieu des tortues et la plongée sur épaves.
Les premiers jours ont été consacrés aux repérages qui accompagnent chaque nouvelle arrivée : trouver une laverie, l'office du tourisme, une station essence, le supermarché, le marché, la gare routière, le wifi ...
Nous avons ainsi arpenté en long en large et en travers cette capitale bruissante et contrastée.
Une fois n'est pas coutume, cette grande ville animée nous a plu ; nous avons aimé nous perdre dans ses quartiers excentrés aux maisons en bois aux teintes pastelles ,
dans ses quartiers populaires où des attroupements de badauds cachent les joueurs de dominos qui s'affrontent avec exaltation autour d'un tonneau, dans ses quartiers commerçants dont les petites échoppes de prêt à porter exposent sur des mannequins le long du trottoir les dernières robes que l'on retrouvera sur les jeunes femmes barbadiennes qui rivalisent de coquetterie entre elles,
dans les multiples étals de fruits et légumes aux quatre coins de la ville où nous testions tous les jours de nouveaux aliments à l'aspect, au nom et au goût exotiques.
Et par dessus tout, nous avons aimé les Barbadiens, leur décontraction, leur gentillesse, leur modernité, leur joie de vivre, et la beauté de leurs traits. Ils nous ont offert un accueil spontanément chaleureux, n'hésitant pas à braver la barrière de la langue pour évoquer avec nous le plaisir et la fierté qu'ils ont d'habiter leur île.
La Barbade est une île anglophone, où Jean-Luc aurait pu tester ses progrès acquis pendant la transat si l'accent prononcé et coloré des Barbadiens ne nous avait pas laissé tous deux dans la plus grande perplexité à bien des reprises...
Les vestiges de la colonisation anglaise tels que la conduite à droite, les uniformes so british des policemen et des écoliers, les boîtes postales rouges, ... ont également participé au dépaysement que nous a procuré la découverte de Bridgetown.
Au cours de cette première semaine à la Barbade, nous avons aussi lié connaissance avec un couple de norvégiens très sympathiques - Berit et Pal - qui comme nous venaient de traverser l'Atlantique à bord de leur catamaran "Leno". Pendant trois jours, Jean-Luc à dispensé sa première formation Openwater (1er niveau de plongée) tout en Anglais pour Berit qui voulait profiter de son séjour aux Antilles pour se remettre à la plongée. Jean-Luc comme son élève ont relevé le défi haut la main.
La semaine suivante, Jonathan (le fils aîné de Jean-Luc) et deux de ses amis sont venus profiter d'une semaine de vacances en voilier sous les cocotiers. Avec eux, nous sommes partis à la découverte des merveilleuses plages de sable fin qui longent la côte caribéenne,
des "Harrison's caves" au centre de l'île, et de l'happyhour du Hilton à quelques encablures de notre mouillage.
Plongée, snorkeling, paddle et kite-surf ont également été au programme, sans oublier bien sûr les plaisirs des nuits animées barbadiennes.
Après le départ des garçons, nous avons prolongé notre séjour afin d'explorer davantage l'intérieur des terres,
la côte atlantique plus sauvage
et surtout les nombreux sites de plongée (épaves ou récifs coralliens) qui bordent la baie de Bridgetown.
La Barbade est la seule île de l'arc antillais qui ne soit pas d'origine volcanique. Ses paysages sont beaucoup plus plats que les autres îles et c'est peut être pour cela que certains navigateurs la boudent ou ne s'y arrêtent que brièvement.
En ce qui nous concerne, nous avons été conquis par cette île; nous y avons passé plus de trois semaines et nous serions peut être restés encore plus longtemps si nous n'attendions pas une nouvelle visite, celle de mon amie Hélène que nous devions accueillir en Guadeloupe début mars.
Une nouvelle ile, une nouvelle escale, un prochain article...