Après avoir plusieurs fois repoussé la date de notre migration vers le Sud pour travailler un peu plus longtemps en Guadeloupe, nous avons fini par hisser les voiles le 18 août 2017, au lendemain du passage d’ « Harvey » (qui n'était encore que tempête tropicale) sur les Antilles.
Nous avons parcouru 51 miles quasiment tout à la voile pour arriver en fin de journée au Nord de la Dominique dans la baie de Portsmouth où nous avons jeté l’ancre entre nos bateaux copains Altaïr, Maïma, et I Feel Fine.
Le décor de cette baie offre un avant-goût de la beauté des paysages de la Dominique, surnommée l'île nature ou encore l'île aux 365 rivières.
Encore plus sauvage et plus verte que la Guadeloupe, tout y est surenchère : il y fait plus chaud, il y pleut plus souvent, la végétation y est plus dense et plus exubérante, le reggae y est plus fort, et les gens sont tous plus prévenants les uns que les autres.
Comme à la Barbade, les Dominicains roulent à gauche et parlent anglais. Mais contrairement à la Barbade, leur créole est un patois français très facile à comprendre, souvenir de l’occupation française de l'île au 18ème siècle.
A bord de minibus locaux, nous avons rejoint les nombreux sentiers de randonnées qui permettent d’arpenter l'île de part en part à la découverte de ses épaisses forêts tropicales, de ses parcs nationaux, de ses innombrables lacs, cascades, rivières, et de ses jolies plages.
Après une semaine à Portsmouth, nous avons changé de mouillage pour descendre à Roseau, la capitale. Cela nous a permis d’explorer davantage le Sud de l’île, notamment la baie de la Soufrière qui abrite une réserve marine réputée pour ses sites d'apnée et de plongée.
La Dominique est une des îles les plus pauvres des Antilles.
Elle semble cependant attirer de plus en plus de capitaux étrangers si l’on en juge par la présence des étudiants américains fréquentant ses universités de médecine, des ouvriers chinois réparant les dégâts causés par le dernier ouragan Erika (2015) ou encore du roi du Maroc investissant dans la construction d’un tout nouveau complexe hôtelier.
Les Dominicains semblent également avoir saisi la manne financière que représente le développement du tourisme international. La valorisation de circuits de visites et de sites remarquables a généré un système de « chasse gardée », de pass , de guides difficilement contournable même pour de simples balades dans la nature, ce qui nous a parfois agacé mais cela restera le seul petit bémol de notre séjour sur cette île paradisiaque où nous retournerons avec beaucoup de plaisir.
Au bout d’une dizaine de jours, nous avons repris notre route vers le Sud en direction de la Martinique.
Alors qu’Harvey laisse derrière lui le Sud des États-Unis meurtri, voici déjà qu’ Irma ouragan de catégorie 3 (sur une échelle 5) menace à nouveau les Antilles. Notre programme va s’en doute s’en trouver quelque peu chamboulé…
À SUIVRE…