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Les copains d'abord

Dernière mise à jour : 31 juil. 2019


Jamais le blog n’est resté muet aussi longtemps. Quasiment sept mois sans donner de nouvelles... A priori personne ne s’en est inquiété et vous avez eu raison car la belle vie a continué pour nous pendant tout ce temps.


Si nous n’avons pas publié de nouvel article depuis décembre dernier, c’est à la fois parce que nous sommes devenus sédentaires et à la fois parce que nous avons été bien occupés.

Début décembre, nous avons ré-amarré Pythéas sur notre corps-mort* de Malendure, enfoui sous un mètre de sable rapporté par le cyclone Maria. (*pour Jean-Roc : un corps-mort est un gros poids fixé au fond de l’eau sur lequel on peut attacher un bateau sans avoir à utiliser son ancre)

Pour la première fois depuis le début de notre périple, nous sommes revenus sur nos pas et avons goûté cette agréable sensation d’arriver en territoire connu.

Nous avons retrouvé nos amis guadeloupéens avec qui nous avons passé les fêtes de fin d’année puis accueilli nos amis métropolitains attirés par les sirènes des Antilles à qui nous avons fait découvrir cette fabuleuse île de la Guadeloupe où nous avons choisi d’établir notre camp de base.

Michel, un ami navigateur et viticulteur banyulenc fut le premier de la liste. Christophe, skipper en Martinique est venu nous retrouver à l’improviste au même moment. Avec eux, nous sommes descendus aux Saintes, au cours d’une navigation qui s’annonçait comme une des plus faciles de notre parcours vue l’expérience réunie de tous les membres d’équipage. Pourtant cela ne nous aura pas empêché d’accrocher un casier juste avant l’arrivée puis de tomber en panne de moteur pour nous rendre au mouillage...

Christophe est rentré en Martinique pendant que nous continuions notre balade avec Michel vers Marie-Galante dont Pythéas abordait les côtes pour la première fois.

Nous n’y sommes restés que 24h mais nous avons eu un véritable coup de cœur pour cette petite île très tranquille aux camaïeux de verts et de bleus, aux champs de canne à sucre à perte de vue et aux célèbres distilleries.


Après Michel, nous avons accueilli Jonathan le fils aîné de Jean-Luc qui ne part jamais en vacances sans sa cohorte de copains.

Cette fois-ci c’est Rodrigue et William (déjà du voyage à la Barbade) qui l’accompagnaient et qui ont testé pendant une semaine la vie de marins d’eau douce à bord de Pythéas.



Nos amis auvergnats Philippe, Michel et Florence qui connaissent Jonathan depuis qu’il est né ont eu la surprise et la joie de le retrouver sous les tropiques, leur dates de vacances en Guadeloupe se chevauchant.

Néanmoins aucun problème de surpopulation à bord de Pythéas puisque notre trio auvergnat a préféré le plancher des vaches et le confort d’un gîte à la promiscuité d’une embarcation mouvante pour leur séjour de trois semaines. Seul Michel aura tenté l’expérience de venir dormir une nuit à bord, et nous en avons encore mal au cheveux rien que d’y repenser.


Un trio en chassant un autre, c’est Chloé mon amie d’enfance lyonnaise, accompagnée de sa fille aînée Clarisse et de sa maman Christiane qui sont arrivées deux jours après le départ de Philippe Florence et Michel.

Piscine, plongée, snorkeling, plage, cocotiers, planteurs, etc... auront agréablement rempli le programme des trois ladies et espérons-le, peut-être donné envie au reste de la famille de venir nous rendre visite l’année prochaine...


Dernier vacancier à aller récupérer à l’aéroport, Clément le fils cadet de Jean-Luc. La dernière fois qu’il était monté à bord de Pythéas c’était il y a 4 ans lors de notre toute première navigation à destination de la Corse. Il semblerait qu’il ait préféré les Tropiques à la Méditerranée à tel point qu’à peine rentré en métropole, il a pris un billet aller simple pour la République Dominicaine où il part tenter l’aventure auprès de son ami John qui a racheté un club de plongée là-bas. Ce sera sans doute pour nous le prétexte d’une prochaine escale pour aller leur rendre visite.


Si nous avons passé beaucoup de temps à profiter de nos invités, nous n’en avons pas moins oublié de travailler, raison principale qui nous a amenés à renouveler notre escale en Guadeloupe.

Dès notre retour en décembre nous avons tous les deux retrouvé immédiatement un emploi dans un club de plongée, Jean-Luc comme moniteur et moi à l’accueil en attendant d’avoir le diplôme d’Etat requis pour exercer professionnellement comme monitrice dans les îles françaises. J’ai du rentrer en métropole en février pour préparer ce diplôme pendant que Jean-Luc restait avec Pythéas en Guadeloupe.

Ce fut un séjour très exotique puisque même à Antibes je n’ai pas été épargnée par la neige. Ce n’était pas arrivé là-bas depuis plus de 10 ans et il a fallu que ça tombe cette année, précisément les deux seuls jours de la formation où nous devions nous mettre à l’eau.


De retour en Guadeloupe, après un stage, un mémoire et un oral de soutenance, j’obtenais le fameux sésame : le BPJEPS de plongée.

Jean-Luc et moi avons également suivi un « cross over » afin de devenir Instructeur SSI ce qui (pour les non initiés) est l’équivalent d’une qualification de moniteur de plongée dans une autre fédération qui nous permettra de travailler encore plus facilement partout ailleurs à l’étranger.


Dans un timing idéal, j’ai trouvé le temps de renouer une nouvelle fois avec mes anciennes amours : l’archéologie en étant embauchée un mois et demi sur un chantier préventif à Goyave en Guadeloupe.




Comme l’année dernière, nous allons passer les mois d’août à novembre dans le Sud des Antilles pour nous mettre à l’abri d’éventuels cyclones.

Après six mois sans naviguer, il était temps de préparer le bateau pour repartir. Je vous épargne la liste des différentes tâches dont nous devions nous acquitter, d’autant qu’au fur et à mesure que l’on rayait une ligne dans la liste, celle-ci continuait à s’étirer par une successions d’ennuis mécaniques en tous genres.

Grâce à l’assiduité et aux multiples talents de Jean-Luc, le bateau a fini par être en ordre de marche, juste au moment où une première menace météorologique pointait son nez.

Début juillet, Béryl une tempête tropicale brièvement classée cyclone de catégorie 1 a menacé les côtes antillaises. Sa taille très compacte rendait très difficile pour les météorologues une prévision de sa trajectoire et de son évolution. La fuite vers le Sud n’était plus pour nous la meilleure solution. Même si la tendance était à la baisse, nous avons finalement décidé d’aller nous cacher deux jours avant son arrivée dans le Grand-Cul-de-Sac Marin au Nord de la Guadeloupe. Effectivement, la tempête à l’approche des côtes a été rétrogradée en onde tropicale et ce ne fut qu’un avertissement sans frais. Sans frais mais pas sans frayeur ce qui nous incita à ne pas prolonger plus que nécessaire notre séjour en Guadeloupe et nous avons décidé d’entreprendre notre transhumance vers le Sud dès la fin juillet.


Le 28 juillet 2018, nous hissions les voiles en direction de la Martinique où allait se dérouler les jours suivants un événement sportif très populaire là-bas : le Tour des Yoles. Notre "bateau-copain" Belissima nous avait donné très envie d’y assister en nous montrant leurs photos de la précédente édition.

Nous n’allions pas être déçus...comme vous le lirez dans un prochain article...

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