Ça y est, notre escale morbihanaise arrive (enfin !) à son terme.
Nous avions prévu de rester en France pendant environ 6 mois, le temps de revoir nos proches et de redonner une nouvelle jeunesse à notre voilier.
Face à la crise mondiale, nous avons repoussé notre départ et cette escale aura finalement duré un peu plus de 12 mois…
Même si c’est à contre-cœur que nous avons du prolonger l’escale, nous n’avons pas vu le temps passer tellement nous avons été occupés.
Apres avoir savouré les retrouvailles avec nos proches, puis retapé le bateau pendant six semaines, nous avons travaillé d’avril à octobre pour remplir la caisse de bord.
J’ai d’abord trouvé un contrat sur un chantier d’archéologie préventive aux Sables d’Olonne, puis Jean-Luc et moi avons travaillé tout l’été comme moniteurs de plongée chez “Nico plongée” à Valras-Plage. Enfin en septembre, alors que Jean-Luc s’essayait aux vendanges en Champagne, je participais à une fouille subaquatique sur une épave du 16e siècle dans le golfe de Saint-Florent.
De retour au bateau, nous avons donné quelques coups de peinture dans le cockpit, complété certains équipements de sécurité, puis remonté tous les winchs, poulies, bouts, et remis les voiles à poste pour être prêts à larguer les amarres .
Pendant ces 12 mois et demi, nous aurons passé à peine 5 mois à bord.
Nous avons parcouru environ 30 000 km en voiture, en train, en avion, en bus, en vélo, en stop…
Nous avons dormi dans plus de 25 lits différents.
Nous avons traversé des moments heureux, des moments de doute, nous avons fait de belles rencontres, et nous sentons encore plus forts pour vivre les prochaines aventures.
Car même si la crise sanitaire bouleverse toujours le cours du monde, nous avons décidé de poursuivre notre route.
La perspective de passer un second hiver en France ne nous attire guère alors que nous ressentons tous les deux le profond désir de reprendre une vie “normale” c’est-à-dire nomade.
Partagés entre appréhension et excitation, nous attendons maintenant que la bonne fenêtre météo s’ouvre pour nous engouffrer vers notre prochaine destination, le Portugal.
Pythéas sur la Vilaine, en bas à droite
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