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Escale prolongée en France

Après un long silence de plusieurs mois, une mise à jour des nouvelles du blog s’imposait.


Reprenons donc ...

Nous avions débarqué le 28 août 2020 à Sainte-Marine en Bretagne, après une traversée musclée de 9 jours depuis les Açores.…


Sainte Marine, Finistère

En septembre nous avons sillonné les côtes bretonnes, du Finistère Sud au Morbihan.



Depuis la rivière de l’Odet que nous avons remontée quasiment jusqu’à Quimper, nous sommes partis explorer les îles des Glénans dont la beauté des couleurs de l’eau et la magie des paysages changeants au fil des marées nous ont ébloui.


Ile de Penfret, Archipel des Glénans


Pour parachever cette belle escale, nous avons eu le plaisir de partager une agréable soirée en compagnie de l’ equipage d'An Amouig que nous avions rencontré 2 mois auparavant aux Açores.

Quelques jours plus tard, alors que nous étions mouillés devant Concarneau, nous avons reçu la visite aussi inattendue que désagréable des douanes. Malgré une fouille intrusive et méticuleuse d’une bonne partie du bateau ses agents n’ont pas réussi à dénicher au milieu de mes culottes la cargaison de cocaïne que nous avions déjà débarquée depuis longtemps.


Ville close de Concarneau


Quelques miles plus loin, devant la plage de la Forêt Fouesnant, nous avons retrouvé notre ami Jean Roc, sept mois après l’avoir accueilli à Cuba.

Ensembles nous nous sommes baladés dans le pays Bigouden. ("Autre salle autre ambiance".)



Jean-Roc à Pont l'Abbé

Puis nous avons mis cap vers l’ile d’Houat, à la rencontre de Belissima, nos amis Rémi et Sylvie que nous avions quittés 2 ans plus tôt en Guadeloupe.

Ces retrouvailles nous ont ravis, tout comme la splendeur du sentier littoral de cette petite île dont on fait facilement le tour à pied.


Rémi et Mathilde

Essais fructueux de notre annexe à voile (Photo prise par Belissima)

Grande plage de la rade de Houat


Vue sur le mouillage de Treac'h Salus, Houat

Plage du Béniguet, Houat


Le hasard faisant bien les choses, nous avons eu la joie de passer 2 jours en compagnie de notre ami Daz à quelques encablures de là, au port de Piriac sur Mer.

La dernière fois que nous nous étions vus, c’était aux Philippines il y a 7 ans ....


Mathilde et Daz, au port de Piriac-sur-Mer

Nous avons continué notre périple vers l’ile de Groix, un véritable coup de cœur, même si le mouillage de l’anse Nicolas se mérite tant il est exigü.


Port Saint Nicolas, Groix, Mouillage de beau temps


Puis nous avons découvert les nombreux mouillages de l’incontournable Belle-Île, qui porte si bien son nom.


Port de Sauzon, Belle-Ile

Pointe des Poulains, Belle-Ile

Le Palais, Belle-Ile

Port Guen, Belle-Ile


Enfin, nous nous sommes aventurés dans le Golfe du Morbihan, dont les courants particulièrement violents ne laissent pas beaucoup de place à l’improvisation. Grâce aux conseils de nos amis Belissima, nous avons néanmoins profité de deux très bons mouillages près de l’ile aux Moines et de l'île de Berder.


Balade sur l'île aux Moines

Parcs à huîtres derrière l'île Berder


A partir du 1er octobre, nous avions réservé une bouée d’amarrage sur la Vilaine pour y hiverner le bateau. Nous avons passé l’écluse d’Arzal quelques jours avant car du mauvais temps était annoncé et nous voulions prendre notre bouée aussi tôt que possible.


Passage de l'écluse d'Arzal


Le 1er octobre - soit le premier soir accrochés à notre bouée - la tempête Alex balayait de ses vents violents la Bretagne et près de 50 noeuds (presque 100 km/h) nous soufflaient sur la tête. Un bien beau comité d’accueil.


Les jours suivants, nous avons préparé Pythéas à une longue période d’hivernage.


Pythéas tout nu sur la Vilaine


Nous avons quitté son bord mi-octobre pour entamer notre “tournée des grands ducs” par la voie terrestre.


Grace à la voiture que nous ont prêté nos amis nordistes Laurent et Christelle, pendant 3 mois et demi nous avons louvoyé entre confinements et couvre-feux pour sillonner la France d’Est en Ouest et du Nord au Sud, et avons retrouvé avec un immense bonheur tous nos proches.



Évidemment ce serait mentir de dire que la crise sanitaire actuelle n’a pas terni ce retour en France.

J’avais fantasmé depuis longtemps notre retour en France. Mais avoir peur d’embrasser ses parents, ne pas pouvoir faire la fête avec tous ses amis en même temps, porter un masque en permanence, ne pas être libre de ses mouvements, entendre le même sujet en boucle dans les médias pendant des mois, se prendre la tête sur des théories du complot, être privé de sorties culturelles, se sentir hors la loi pour un oui pour un non,... rien de tout ça n’était prévu.


Malgré tout, nous avons essayé de nous en tenir à notre planning initial à savoir, sortir le bateau de l’eau en février pour lui refaire une santé avant de repartir sous d’autres latitudes dès le mois de mars.


Nous avons mis Pythéas au sec le 9 février 2021 dans un chantier situé juste à quelques centaines de mètres de notre bouée d’amarrage.

Caréner le bateau en février en Bretagne était un pari audacieux, comme nous l’a cruellement rappelé la vague de froid qui s’est abattue 2 jours à peine après notre sortie de l’eau.



Abstraction faite de quelques caprices du poêle et de quelques réveils plutôt frisquets

(8-10° à bord) cela n’aura été qu’un avertissement sans frais car la météo s’est ensuite montrée particulièrement clémente et nous a permis de réaliser dans les délais impartis quasiment tous les travaux que nous avions planifiés. Je vous épargne ici la liste fastidieuse et interminable de tout ce que nous avons fait pendant 4 semaines, ce sera l’objet d’un autre article à l’intention des plus curieux ou des plus spécialistes d’entre vous.

En résumé, j’ai passé beaucoup plus de temps que prévu sur le carénage car il m’a fallu poncer toutes les couches d’antifouling des 5 dernières années avant de remettre la nouvelle peinture (environ 15 jours de boulot),pendant que Jean-Luc s’occupait de la mécanique, de l’électricité, de la soudure, et de mille et une autres choses.



Nous avons également démâté pour faire un check-up complet du gréement et avons entrepris de remplacer l’antidérapant sur le pont.


Après avoir ramené la voiture de nos amis dans le Nord et remis le bateau à l’eau le 23 mars, nous étions fin prêts à repartir ...

Mais comme vous vous en doutez peut-être, la conjoncture mondiale n’est pas très propice au voyage, en particulier en Amérique du Sud où nous projetions de passer le second semestre 2021 pour traverser les canaux de Patagonie...

Alors nous avons préféré temporiser, profiter d’être en France pour attendre plus sereinement l’amélioration de la situation, et décaler notre départ.

En attentant ce jour heureux, nous allons travailler pour remplir la caisse de bord.

J’ai déjà commencé de mon côté un chantier archéologique aux Sables d’Olonne depuis quelques semaines et nous devrions ensembles travailler cet été dans un club de plongée en Méditerranée...


Nous essayons comme tout le monde de nous adapter au mieux aux contraintes actuelles et de faire le dos rond. L’absence de visibilité sur l’avenir est toujours le paramètre le plus compliqué à gérer mais nous espérons avoir encore de belles pages à écrire sur notre magnifique nouveau livre de bord.


Michel, notre ami relieur qui nous a fabriqué notre 3ème livre de bord

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