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Portugal - Canaries

Dernière mise à jour : 5 mars

Pendant presque trois semaines, un régime de vent instable soufflant du Sud nous a retenus au Portugal. Quand le vent du Nord est finalement revenu, nous nous sommes immédiatement mis en ordre de marche et avons largué les amarres de notre mouillage de Seixal le 4 janvier 2022.



Enfin le départ


Avant de retrouver l’Océan, nous avons tiré quelques bords pour remonter le Tage. Nous avons d’autant plus apprécié le point de vue sur les monuments qui jalonnent ses rives que nous n’en avions pas profité lors de notre arrivée de nuit quelques semaines auparavant.


Lisbonne et le ferry qui traverse le Tage


Le pont du 25 avril (révolution des oeillets) et la statue du Christ Roi


Le MAAT (musée d'art, d'architecture et de technologie)


Le monastère des Hiéronymites caché derrière la forêt de mâts de la marina Doca Bélem


La tour de Bélem et le Monument des Découvertes


Le Monument des Découvertes


Le Monument des Découvertes


La tour de Bélem

Dès que nous avons quitté l’estuaire du Tage, une jolie houle (2-3 mètres) a accueilli notre retour dans l’Océan. Au portant, (progression du bateau avec le vent et donc la houle dans le dos) nous nous sommes rapidement et facilement éloignés des côtes portugaises (et également de la menace des orques qui me trottait toujours dans la tête…).


Pour retarder le mal de mer qui n’allait pas manquer de m’envahir, je n’ai pas quitté la barre pendant les premières heures. Mais en fin d’après-midi, j’ai tout de même suggéré que nous testions notre régulateur d’allure avant la nuit pour mettre fin au suspens sur le bon fonctionnement du nouveau safran auxiliaire "fait maison".

Et heureuse surprise, il a parfaitement fonctionné du premier coup.


Un régulateur de nouveau opérationnel


C’est donc complètement nauséeuse mais dispensée de barrer que j’ai pu entamer le premier quart de nuit.

Lorsque les conditions de navigation sont clémentes, la nuit nous alternons des quarts de veille et des quarts de sommeil toutes les 3h environ pour qu’il y ait en permanence quelqu’un qui surveille ce qu’il se passe dehors.

Cette première nuit, la veille a été particulièrement active puisque nous avons traversé un rail très fréquenté par les cargos qui remontent ou descendent vers Gibraltar (Le rail est une voie maritime qui régule le trafic des cargos dans une zone où la navigation est dense).

En plus d’une veille visuelle attentive, notre AIS (Automatic Identification System) nous aide à localiser et identifier ces cargos. Grâce à lui, nous connaissons leur vitesse, leur cap et leur nom. En cas de doute sur la façon dont nous allons les croiser et pour éviter une collision, nous pouvons facilement les appeler à la VHF pour nous assurer de leurs intentions ce dont Jean Luc ne se prive pas, pour mon plus grand plaisir que je partage avec vous :

« Hello . Aïe am a sellin bote. Ouat are you intention ? Ripit pliz? Raide tou raide ? Ok. Goude night . »


Après 24 h de navigation, malgré 1 ris dans chaque voile (le ris correspond à une partie de la voile que l’on plie pour réduire la surface de la voile quand il y a trop de vent), nous avions bien progressé en parcourant déjà 150 miles (24 h pour faire l’équivalent de Bordeaux-Toulouse).

Le deuxième jour, poussés par un vent et une houle toujours soutenus nous avons avalé 150 miles supplémentaires, bien que nous ayons encore réduit la voilure (2 jours pour faire l’équivalent de Bordeaux-Nîmes).

Au bout de ces 48 h, non seulement nous étions arrivés à Nîmes mais j’étais également arrivée à bout de mon mal de mer, ce que Jean-Luc a eu le bon goût de célébrer avec la pêche d’un joli thon rouge que j’étais enfin à même de savourer.

Les conditions de mer du 4ème jour n’ont cependant pas été les plus propices pour se mettre en cuisine. 30 à 35 noeuds de vent nous ont généreusement assaisonnés, certes toujours au portant (donc plus facile à négocier) mais privés à nouveau de régulateur d’allure puisque le tube auquel est accroché le safran auxiliaire a cédé après que nous ayons empanné (changé les voiles de côté pour modifier le cap). Heureusement, on apprend de ses erreurs et cette fois-ci nous avions sécurisé le-dit safran par une petite ficelle qui nous a évité de le perdre une 2ème fois…


Un régulateur à nouveau HS


Après à peine 4 jours et demi de navigation pour 650 miles (Bordeaux-Milan), nous approchions des côtes de Lanzarote et de la Graciosa, les deux îles les plus septentrionales des Canaries, accueillis par un groupe de dauphins tachetés.




Le 8 janvier, à la nuit tombée nous jetions l’ancre devant la plage de la Francesa à la Graciosa. Bien que ce soit mon anniversaire (38 ans pour les curieux), j’ai attendu le lendemain et la fin d’une nuit interminable à craindre que l'ancre dérape tellement la houle était mauvaise pour fêter l’événement (avec de délicieux sushis de thon) et découvrir de premiers paysages enchanteurs.


Mouillage de la Playa Francesa. A l'arrière-plan : Lanzarote




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